ARTRIBU NORD

Travailler le tissu a toujours été pour moi une évidence. Il fait partie de ma vie depuis mon enfance. Le toucher, le plier, le tendre, lui donner une forme, une couleur, des motifs, le coudre à la main. Pour moi c’est poursuivre le travail des fileurs et des tisserands. C’est un moyen de faire partie de l’histoire et de me relier aux autres. De continuer ce qui a été commencé.

 

Utiliser les tissus anciens, vieux chanvre, lins ou coton, ceux qui ont une âme, qui racontent une histoire, c’est faire un pont entre le passé et le présent. C’est continuer à donner une place à ce qui a été et qui n’est plus. C’est donner encore la vie avec les techniques d’assemblage du boro (l’art du patchwork japonais upcyclé), l’upcycling,  l’impression botanique, le pochoir ou les teintes.

 

Fabriquer des abat-jour est un moyen de mettre en lumière certains contrastes de notre nature humaine, de la vie.

 

Mon travail d' abat-jouriste est la rencontre de la perfection (celle que l’on attend dans un métier d’art) et de l’imperfection.

 

Mon travail est la maîtrise du geste précis, mais également l'absence de maîtrise, le laisser aller.

 

C’est l’espoir de la cohabitation des opposées pour trouver l’harmonie.

 

C’est sortir de l’ombre pour entrer dans la lumière.

C’est le courage d’oser la différence malgré parfois la peur de la critique.

 

C’est une proposition à la réflexion, d’un face à face avec soi-même, pour aller vers la lumière et trouver sa place dans le monde.